Bilan de Florence Parly : une remontée en puissance insuffisante dans l'innovation (5/5)

Bilan Florence Parly Innovation

En cinq ans à l'Hôtel de Brienne, Florence Parly a su bénéficier d'un alignement des planètes pour effectuer un passage remarqué au ministère des Armées dans un contexte de crises et de tensions inédites. Exportations, budgets et préservation de la BITD ont été au coeur de la réussite de son bilan économique et financier. Mais elle a échoué à bâtir des coopérations solides avec la très versatile Allemagne. Enfin, en matière d'innovation, la ministre n'est pas allée aussi loin, aussi haut et aussi fort que les enjeux cruciaux l'exigeaient. Cinquième et dernier volet de cette série, l'innovation. Une remontée en puissance qui reste encore insuffisante

Publié le 01-04-2022 par Michel Cabirol

Promesse tenue par Florence Parly ! Le ministère des Armées va franchir en 2022 le fameux seuil de 1 milliard d'euros pour les crédits d'études amont (901 millions en 2021). Une barre aussi symbolique qu'importante mais une barre certainement insuffisante au regard des enjeux cruciaux dans l'innovation pour donner aux armées la supériorité opérationnelle, notamment dans la robotique, l'intelligence artificielle, l'informatique quantique, la cryptographie, la génération d'énergie, les armes à effet dirigé, la furtivité, l'hypervélocité, la cyberdéfense et les neurosciences. Des investissements extrêmement vitaux pour que la France garde une certaine autonomie de décision, une des clés majeures de sa souveraineté. L'innovation reste donc la clé pour gagner la guerre avant la guerre. Cinq ans après l'arrivée de Florence Parly à l'Hôtel de Brienne, la France n'a semble-t-il pas décroché mais les prochaines années seront cruciales pour qu'elle continue à tenir son rang.

Cette course à la technologie de rupture dans l'armement implique de plus en plus un effort massif dans la recherche mais aussi dans toutes les formes d'innovations (de rupture, incrémentales, etc...) et dans les entreprises qui innovent. On peut toutefois regretter la frilosité du ministère à investir plus fortement dans l'ONERA, qui devrait être un acteur majeur de la politique de R&T dans la défense. Ce n'est pas le cas, comme l'a encore déploré la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. En

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