Armées : la Cour des comptes propose de réduire la voilure dans un contexte budgétaire contraint

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Dans son rapport sur l'effort budgétaire en faveur de la défense, la Cour des comptes ne croit pas à la réalisation d'Ambition 2030 du ministère des Armées en raison de la dégradation des finances publiques. Attirée par le modèle britannique, elle demande au ministère des Armées de faire des choix stratégiques dans ses priorités, y compris dans le domaine de la dissuasion nucléaire.

Publié le 12-03-2022 par Michel Cabirol

La cour des comptes va-t-elle revoir sa copie sur son rapport "La loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et les capacités des armées", dont la présentation était prévue le 2 mars et a été reportée ? C'est possible. Car la guerre en Ukraine a probablement balayé certaines convictions des rapporteurs, qui ont eu la tentation habituelle de confronter les ambitions des armées (Ambition 2030) au seul strict point de vue des finances publiques. Toutefois l'invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait faire fléchir l'orthodoxie budgétaire de la Cour des comptes. Dans une copie du rapport obtenue par La Tribune, elle constate par ailleurs une exécution budgétaire des premières années (2019-2021) de la loi de programmation militaire 2019-2025 "globalement conforme à la programmation" et ce "contrairement à ce qui s'était produit depuis deux décennies pour les précédentes lois de programmation militaire" (LPM).

Un effort qui se heurte aux limites budgétaires

La Cour des comptes a jusqu'ici de très grands doutes sur la poursuite de cet effort budgétaire pour les armées entre 2024 et 2025, puis lors de la prochaine LPM, qui doit emmener les armées au modèle "Ambition 2030". Pourquoi ces doutes, qui sont d'ailleurs légitimes d'un point de vue strictement budgétaire ? La Cour estime que "la remontée en puissance de l'outil de défense prévue par la loi de programmation militaire LPM 2019-2025 se heurte à la conjonction de deux évolutions défavorables. D'une part, les finances publiq

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