Après la garde à vue de Carlos Ghosn, Renault s'organise

Après la garde à vue de Carlos Ghosn, Renault s'organise

Alors que la garde à vue de Carlos Ghosn a été confirmée au Japon, la direction du groupe Renault cherche à comprendre quelles actions elles doit désormais mettre en place pour assurer son bon fonctionnement.

Publié le 20-11-2018 par Bertrand Dampierre

Une gouvernance intérimaire en vue

 

Hier, le groupe français Renault a été frappé de plein fouet par une actualité qui vient ternir l'image de sa direction : son PDG Carlos Ghosn a été interrogé à Tokyo, au Japon, soupçonné d'avoir caché une partie de ses revenus au fisc ces dernières années. Au lendemain de cette annonce choc et alors que la garde à vue de l'homme d'affaires a désormais été confirmée par le parquet de Tokyo, la direction de Renault, première marque française mondiale, s'active afin de savoir ce qu'il convient de faire.

Ce matin, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a pris la parole pour affirmer que l'État français, qui détient 15 % des parts du constructeur automobile français, ne demanderait pas la destitution de Carlos Ghosn car il ne détient aucune preuve pour le moment. En revanche, il souhaite la mise en place rapide d'une gouvernance intérimaire pour l'ensemble du groupe Renault.

 

Nissan plus radical

 

Un souhait qui devrait rapidement être mis à exécution, puisque le conseil d'administration du groupe automobile français se réunira « dans la journée », comme l'a confirmé un porte-parole de Renault, sans en dévoiler davantage sur la possible tournure des événements.

De son côté, dès la diffusion des premières informations concernant les manquements de son dirigeant hier, le groupe automobile japonais Nissan avait affiché son intention de destituer Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Selon le communiqué diffusé ce jour par le parquet de Tokyo, l'homme d'affaires de 64 ans aurait minimisé son salaire « à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 ». Il aurait déclaré la somme de 4,9 milliards de yens au fisc nippon alors qu'il en aurait en réalité gagné plus du double sur la période. Par ailleurs, le dirigeant est également soupçonné d'avoir utilisé des biens de l'entreprise à des fins personnelles.

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