"Zero day", cette faille imparable à l'origine de la cyberattaque des hôpitaux de Paris

Nouvelle mobilisation des agents non medecins de l'ap-hp

L'assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP) a subi début septembre une cyberattaque qui a permis aux hackers de dérober les tests Covid de 1,4 million de Franciliens avec toutes les données personnelles qui les accompagnaient. Leur méthode : l'exploitation d'une faille dite « zero day » sur un logiciel interne. Un type de vulnérabilité qui rend l'attaque pratiquement imparable, particulièrement utilisé par les cybercriminels en 2021. Explications.

Publié le 27-09-2021 par François Manens

Le 15 septembre, l'assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP), le CHU d'Île-de France, faisait état d'un important incident de sécurité informatique. Des pirates ont réussi à se procurer les données issues des tests Covid d'1,4 million de Franciliens, effectués au cours de l'été 2020. Avec, pour chaque victime, une liste longue comme le bras de données compromettantes : numéro de sécurité sociale, nom, prénom, date de naissance, sexe, numéro de téléphone, adresse email, adresse postale ou encore le type de test effectué et son résultat.

Le groupe hospitalier s'est montré avare en détails sur l'incident et s'est restreint au strict minimum légal : avertir les personnes concernées et prévenir les autorités compétentes comme le gendarme de la vie privée, la Cnil, et celui des attaques informatiques, l'Anssi. Ce n'est que six jours plus tard, le 21 septembre que Le Monde démêlait les détails techniques de l'affaire.

L'attaque « zero day », presque imparable

Au centre de l'incident se trouvait une faille du logiciel « Dispose », utilisé par les employés du groupement hospitalier pour partager des fichiers entre eux. Créé et hébergé par l'AP-HP,  « Dispose » est en réalité une version personnalisée d'un autre logiciel, « HCP Anywhere », édité par l'entreprise japonaise Hitachi. Bien que les caractéristiques précises de la vulnérabilité restent à ce jour inconnues, elle aurait permis d'accéder à la page de téléchargement des données échangées, où se seraient servis les pirates.

D

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités