Vivendi relève son offre sur Gameloft de 11%

Vivendi relève son offre sur Gameloft de 11%

Vivendi a mécaniquement relevé son offre publique d'achat sur Gameloft de 11%, en acquérant de nouveaux titres au prix de 8 l'action.

Publié le 20-05-2016 par Laurent Baquista

Relèvement automatique de l'offre

 

Une semaine avant la clôture de son offre publique d'achat sur le reste du capital à acquérir de l'éditeur français de jeux vidéo sur mobile, Vivendi a décidé de relever son offre. Il a donc proposé un prix unitaire de 8 l'action, soit 11% de plus que dans l'offre précédente, qui plafonnait à 7,20, après avoir été lancée à 6 le 18 février 2016.

Pour cela, le groupe français de médias et de divertissement a procédé, ce jeudi, à l'achat de 148 743 actions supplémentaires au cours de 8, provoquant ainsi automatiquement le relèvement de son offre, selon la législation boursière. Suite à ce rachat nouveau, le groupe présidé par Vincent Bolloré détient maintenant 29,37% du capital, et 26,47% des droits de vote du groupe fondé par l'un des frères Guillemot. La famille Guillemot demeure ainsi le deuxième actionnaire de son groupe, avec 22% du capital, tandis que le fonds activiste Amber Capital occupe le troisième rang, depuis qu'il a lui-même renforcé ses positions, avec désormais 13,35% du capital. Allié ou arbitre potentiel, le fonds peut désormais lui aussi faire pencher la balance.

 

Le prix à payer

 

Relever l'offre semblait de toute façon devenu une nécessité pour Vivendi. L'annonce de l'OPA avait en effet contribué à maintenir une spéculation permanente à la hausse sur le titre Gameloft, si bien que le cours de l'action avoisinait toujours les 7,20 fixés comme prix d'achat. Ceci annulait donc l'effet de prime pour les actionnaires, qui pouvaient très bien ne plus être intéressés par le fait d'apporter leurs titres à Vivendi dans le cadre de l'OPA. Vivendi ne pouvait donc, finalement, que relever son offre.

En effet, pour Vincent Bolloré, les jeux vidéo, en particulier ceux présents sur mobiles et smartphones, sont d'une importance stratégique majeure. L'industriel breton veut en effet en faire le troisième pilier de son offre de contenus, avec la musique et la vidéo (télévision, films, clips, programmes courts, mini-séries, etc.). La stratégie de convergence entre les réseaux et les contenus a un prix, et Vivendi semble prêt à le payer.

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