Vers un retour des grèves à Air France ?

Vers un retour des grèves à Air France ?

Le combat n'est pas terminé du côté des syndicats d'Air France. Alors que les salariés mécontents de leur salaire ont accepté de ne pas perturber l'activité de la compagnie aérienne pendant l'été, ils préparent déjà la rentrée.

Publié le 24-07-2018 par Bertrand Dampierre

Un coût supérieur à 400 millions d'euros

 

Toujours pas de sortie de crise en vue du côté d'Air France. Alors que l'on apprenait mi-juillet que la nouvelle gouvernance Air France-KLM devrait être en place en septembre, voilà que la situation se gâte de nouveau du côté de la compagnie aérienne. Ainsi, hier soir, l'intersyndicale de la société essentiellement spécialisée dans le transport de passagers et de fret a fait savoir qu'elle était prête à relancer un mouvement de grève à la rentrée si aucun accord sur les rémunérations n'est conclu d'ici là.

Entre février et juin 2018, les salariés mécontents d'Air France ont mené pas moins d'une quinzaine de jours de grève au total afin de réclamer une amélioration de leur situation financière à la direction. En mai dernier, on estimait que le coût de ce mouvement social atteignait 400 millions d'euros, un montant qui a certainement augmenté depuis, puisque le trafic d'Air France était de nouveau perturbé fin juin.

 

Une pause pendant l'été

 

Alors que l'intersyndicale d'Air France a mis sa protestation en pause le temps de l'été pour ne pas perturber les vacances des passagers en ces mois de juillet et août, elle vient donc de rappeler que son combat n'est pas pour autant terminé. C'est dans un tract diffusé hier que l'intersyndicale de pilotes, d'hôtesses et stewards et de personnels au sol ont fait explicitement savoir que « avec ou sans PDG, le conflit pour les salaires reprendra » en septembre, en précisant que seul un accord permettra d'y mettre fin.

Pour Air France, qui dessert plus de 180 destinations au total grâce à sa flotte composée de 221 avions, il devient donc capital de recruter un nouveau président qui soit capable de gérer la situation, avec une frustration qui grandit du côté des salariés, qui ont le sentiment de ne pas être entendus. Pourtant, courant juin, le groupe, fondé en 1933 et actuellement dirigé par Anne-Marie Couderc, présidente par intérim, avait pris certains engagements concernant les salaires. Des engagements qui restent insuffisants pour l'intersyndicale de la compagnie aérienne.

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