Sortir d'une crise grave

Le quotidien économique Les Echos a révélé hier soir que le groupe Vallourec devrait ce lundi annoncer une augmentation de capital de 1 milliard d'euros environ. La chute interrompue des prix du pétrole et l'effondrement des investissements des compagnies pétrolières ont plongé le fabricant de tubes sans soudures, destinés à l'industrie pétrolière et parapétrolière, dans une situation presque désespérée. Le sidérurgiste français a été contraint à mettre en place des mesures de restructuration, mais ces dernières se sont rapidement montrées incapables de juguler une crise d'une telle ampleur.

L'augmentation de capital est donc une forme de sortie de crise, mais une sortie par le haut. Par ailleurs, elle sera soutenue par un nouveau plan de restructuration, qui va impliquer l'optimisation de sa production et la spécialisation de plusieurs de ses sites, en Europe, au Brésil, mais aussi en Chine. Cela se traduira par environ 500 suppressions de postes en France.

L'Etat en renfort

L'Etat français, qui détient déjà 7% de Vallourec et en est donc le premier actionnaire, devrait participer massivement à cette augmentation de capital par le biais de Bpifrance. Le groupe japonais Nippon Steel & Sumitomo devrait lui aussi y prendre part et accéder au rang de partenaire stratégique du projet.

Si elle paraît être l'opération de la dernière chance pour Vallourec, cette augmentation de capital ne devrait pas forcément être très bien accueillie par les actionnaires minoritaires. Ces derniers ont déjà dû essuyer une chute de 80% du cours de l'action durant cette année. Une augmentation aussi massive de capital va encore affaiblir leurs positions. L'Assemblée générale des actionnaires, absolument nécessaire pour valider l'augmentation de capital, devrait donc s'annoncer des plus houleuses.