Deux nouveaux accords

L'entreprise algérienne Sonatrach et le géant français de l'énergie Total ont annoncé ce matin la signature de deux nouveaux accords dans le cadre de leur partenariat global. Selon le président-directeur général de Total SA, Patrick Pouyanné, « les accords signés aujourd'hui marquent une nouvelle étape dans le développement du partenariat stratégique entre Sonatrach et Total afin de poursuivre la valorisation des réserves gazières du pays en apportant le meilleur de notre expertise technologique ».

Le premier accord porte sur un nouveau contrat de concession destiné à développer conjointement le champ gazier d'Erg Issaouane.

Le second accord concerne quant à lui un pacte d'actionnaires dans un projet de création d'une coentreprise, baptisée Sonatrach Total Entreprise Polymères, qui doit être le support d'un projet industriel commun sur la commune littorale d'Arzew, dans l'ouest de l'Algérie, entre Mostaganem et Oran. Le pacte d'actionnaires prévoit que Sonatrach détiendra 51 % du capital de Sonatrach Total Entreprise Polymères et Total SA 49 %.

Des ambitions élevées

Dans le détail, le premier accord concerne le développement du champ gazier d'Erg Issaouane, pour lequel l'Alnaft, l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en Algérie, a accordé un nouveau permis d'exploitation à Sonatrach et Total, le permis TFT Sud. Ce permis accorde des concessions d'exploitation des ressources gazières au sud du champ de Tin Fouyé Tabankort (TFT). Sonatrach et Total sont d'ailleurs partenaires depuis l'origine pour l'exploitation des champs gaziers de la région.

Le champ d'exploitation est estimé à plus de 100 millions de barils équivalent pétrole. Les deux partenaires vont investir 400 millions de dollars pour en assurer le développement et la mise en production, prévue pour la fin de l'année 2021. Total SA et Sonatrach commercialiseront aussi conjointement le gaz produit sur ce nouveau champ.

Le second projet, celui d'Arzew, porte quant à lui sur un projet pétrochimique complexe. Ce dernier s'appuie sur la construction d'une usine de déshydrogénation du propane et d'une unité de production de polypropylène d'une capacité de 550 000 tonnes par an.