Un mouvement de 12 heures

En cet été 2018, Total doit faire face à un mouvement global de la part de ses salariés. Ainsi, alors que les travailleurs de Total ont repris du service fin juillet au Gabon après 11 jours de grève, voilà qu'une autre grève vient pénaliser le groupe pétrolier et gazier français en ce mois d'août. Plus précisément, hier, lundi 13 août 2018, les employés des plates-formes Alwyn, Elgin et Dunbar de Total, localisées dans le secteur britannique de la mer du Nord, ont lancé une grève de 12 heures.

Pour la première entreprise française en termes de chiffre d'affaires, cette grève intervient après l'échec des négociations entre les employés et la direction de Total concernant une évolution des salaires et des conditions de travail de chacun. En pratique, le mouvement social a débuté à 11h00 GMT, en interrompant dès lors l'activité des champs pétroliers concernés, qui produisent près de 50 000 barils de pétrole brut par jour en temps normal.

D'autres grèves en vue

Cette grève en mer du Nord est loin d'être une première pour Total, présent dans plus de 130 pays au travers de 100 000 collaborateurs. En effet, celui qui fait partie des leaders mondiaux dans son domaine avait notamment déjà été confronté à un mouvement du même genre pendant 24 heures le 23 juillet dernier, ainsi que le 6 août dernier.

Par ailleurs, le syndicat a d'ores et déjà prévenu qu'une autre grève de 24 heures est prévue pour le 20 août prochain. Ce qui pourrait empêcher le groupe fondé en 1924 et actuellement dirigé par Patrick Pouyanné de vivre d'autres journées d'action de la part de ses salariés, c'est le fait d'avancer dans les négociations. Malheureusement, selon Wullie Wallace, délégué régional du syndicat Unite, aucun rendez-vous précis n'a pour le moment été fixé.