15 jours de grève

Il n'y a pas que du côté de la SNCF et d'Air France qu'il y a des menaces de grève au sein des entreprises françaises en ce début d'été 2018. Aujourd'hui, c'est du côté de chez Total que la menace pèse, avec un préavis de grève déposé par le syndicat gabonais du secteur pétrolier, l'Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), en vue de réclamer notamment le versement de nouvelles primes pour les salariés de Total Gabon, ainsi qu'une baisse du nombre de travailleurs étrangers présents sur les sites concernés. Plus précisément, en matière de revendications salariales, les employés mécontents de Total veulent mettre l'accent notamment sur le paiement du 13e mois et l'élaboration d'un nouveau système de rémunération.

Comme le précise la lettre rédigée par le syndicat en question, le mouvement social sur le point d'être lancé pourrait durer jusqu'à 15 jours et débuterait ce dimanche, dans le cas où les revendications des salariés de l'entreprise pétrolière et gazière française ne seraient pas entendues et satisfaites d'ici le 30 juin prochain.

Nouveau contrat à Singapour

Ce n'est pas la première fois qu'une grève menace Total Gabon puisque, le mois dernier, un dialogue social avait déjà été initié entre la direction du groupe fondé en 1924 et actuellement dirigé par Patrick Pouyanné et les salariés mécontents, sans aboutir à un accord. Le mouvement social, s'il est lancé, pourrait avoir des conséquences importantes sur l'économie de l'ensemble du Gabon, où l'exploitation du pétrole constitue un enjeu de taille.

En marge de cela, la plus grosse entreprise française en matière de chiffre d'affaires a fait savoir hier qu'elle venait de signer un accord avec Pavillon Energy pour développer une chaîne logistique d'avitaillement des navires en GNL dans le port de Singapour. L'accord en question, dont les modalités financières n'ont pas été dévoilées, porte sur l'affrètement en commun d'un navire avitailleur de nouvelle génération qui devrait être mis en service à partir de 2020. On le voit donc, le groupe Total, présent dans plus de 130 pays au travers de plus de 100 000 collaborateurs, poursuit sa conquête du monde en cherchant à renforcer sa présence sur tous les fronts, en dépit de quelques difficultés en interne.