Tensions en Ukraine : comment l'Europe peut se passer du gaz russe cet hiver

Toujours pas d'accord sur la fourniture de gaz russe a l'ukraine

EN CINQ QUESTIONS. En cas de décision de Moscou de réduire ou cesser ses livraisons de gaz pour peser dans le conflit avec l'Ukraine, l'Union européenne affirme qu'elle est capable de se passer de son premier fournisseur. Derrière cette déclaration, se cachent d'autres enjeux, tels les moyens de pression de l'UE, les nouveaux contrats d'approvisionnement qu'elle devra alors nouer avec d'autres pays fournisseurs, ou encore les conséquences sur l'économie russe. Cinq questions autour de cette ressource au coeur des tensions diplomatiques entre l'Otan et la Russie.

Publié le 17-02-2022 par latribune.fr

Alors que la menace d'un conflit à la frontière ukrainienne plane toujours sur l'Europe, la question de l'approvisionnement du continent en gaz  se pose. Déjà, l'Allemagne, où la part de gaz russe représente plus de la moitié de ses importations (55%), s'est alertée il y a quelques jours du niveau de ses réserves, tombées à 35%, contre 82% en 2022. Or, outre-Rhin, on estime qu'une réserve de 40% ne permettrait pas de faire face qu'à sept jours de températures polaires... De même, les livraisons de gaz russe vers l 'Europe sont actuellement en dessous de la moyenne de l'année dernière. Aussi, si la Russie décidait de stopper ses livraisons en représailles, les conséquences sur les prix du gaz pour le consommateur final seraient immédiates.

Déjà, en France, les prix de l'énergie (gaz, électricité, pétrole) ont bondi de 19,7% en janvier après 18,5% en décembre rapporte l'Insee. De quoi réveiller le spectre de la crise pétrolière de 1973 : "le choc gazier est comparable au choc pétrolier de 1973", a affirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire début février, en référence à cette période qui a amorcé la spirale d'une croissance atone et de chômage de masse.

Aussi, pour éviter le scénario noir, l'UE s'active.

"Nous avons examiné les hypothèses d'un arrêt partiel ou complet des approvisionnements de gaz russe", en cas d'escalade des tensions autour de l'Ukraine, "et je peux dire aujourd'hui que nous sommes en sécurité pour cet hiver", a indiqué ce mercredi la présidente de la C

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