STX : la livraison controversée des Mistral à la Russie

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Malgré l'aggravation de la crise en Ukraine, la France refuse de suspendre la livraison de navires Mistral à la Russie. Un dossier sensible pour le chantier naval STX, dont la santé financière dépend grandement de cette commande.

Publié le 23-07-2014 par Bertrand Dampierre

Un contrat stratégique pour STX France

 

Le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en Crimée, possiblement abattu par un système de missiles sol-air fourni par Moscou aux paramilitaires pro-russes, n'aura pas fait varier la position de la France. Paris refuse en effet de suspendre les contrats signés avec la Russie pour la livraison de navires Mistral, au grand dam de ses alliés occidentaux. Ce lundi 21 juillet, François Hollande a ainsi déclaré que le premier de ces 2 navires de projection et de commandement (BPC), baptisé "Vladivostok", devrait être livré à l'automne. En revanche, le président de la République semble conditionner la livraison du deuxième navire, le "Sébastopol", à l'attitude russe dans le dossier ukrainien.

 

 

STX France : l'impact social du contrat

 

Les syndicats de Saint-Nazaire soulignent l'importance de ce contrat pour le chantier naval STX France. Signée en 2011, cette commande s'élève à 1,2 milliard d'euros et occupe une place prépondérante pour l'industrie française de la défense. Des sources proches du dossier n'ont pas manqué d'évoquer les perspectives du marché russe du réarmement naval (civil et militaire), estimé à environ 50 milliards de dollars. L'enjeu pour la santé financière de STX France se double donc d'une question d'image pour la crédibilité à l'export du chantier naval.

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