Sous-marins : l'Australie en eaux très troubles

L'australie va acquerir des sous-marins nucleaires americains

L'Australie, qui se livre pieds et poings liés aux Etats-Unis, devra gérer sur le plan de la politique intérieure, industriel et diplomatique sa décision de participer au pacte AUKUS et de se doter de sous-marins à propulsion nucléaire.

Publié le 21-09-2021 par Michel Cabirol

En optant brutalement pour des sous-marins à propulsion nucléaire américains (des Virginia ?), l'Australie, sans aucun débat public, a obéi aux Etats-Unis le petit doigt sur la couture du pantalon et a jeté dans la foulée la France comme un vulgaire kleenex. Au passage, elle abandonne toute idée de souveraineté industrielle dans le domaine des sous-marins. Tout ce que lui offrait pourtant la France. L'opinion publique australienne pourrait peut-être s'en étonner d'autant que Canberra se lie étroitement à son mentor, les Etats-Unis, qui gèrent le monde à sa façon (cf. Afghanistan, Kurdistan...). L'Australie paiera donc sa facture aux industriels américains et britanniques en position de force dans les négociations (pas de compétition) mais n'aura pas pour autant les clés de ses sous-marins.

Une nouvelle filière industrielle

Canberra avait exigé et obtenu de la France, notamment de Naval Group, dans le cadre du programme "Future Submarine Program" d'"australianiser" à hauteur de 60% la valeur de son contrat. Le groupe tricolore devait organiser pratiquement ex nihilo toute une nouvelle filière australienne en vue de participer à ce programme de sous-marins. Ce programme devait apporter à l'Australie le savoir-faire nécessaire à leur construction et de développer des industries de défense souveraines en favorisant une nouvelle génération de compétences locales.

Ce travail colossal était en cours avant la résiliation du contrat, y compris le chantier à Adélaïde où devaient être b

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