Solvay, précurseur en matière de compte pénibilité

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Les discussions autour d'un dispositif de retraite anticipée pour travail pénible suscitent une levée de boucliers de la part du patronat. Solvay fait exception à la règle et s'impose même comme un précurseur, avec un accord d'entreprise signé en juillet 2010.

Publié le 28-03-2014 par Bertrand Dampierre

Accord d'entreprise sur la pénibilité (Solvay)

 

Dans le cadre de la réforme des retraites qui devrait entrer en application au 1er janvier 2015, le gouvernement a confié les travaux préparatoires du compte pénibilité à Michel de Virville. Ce jeudi 27 mars, l'ex-DRH de Renault a ainsi présenté aux partenaires sociaux la version provisoire du "compte personnel de prévention de la pénibilité". Une première esquisse qui est loin de faire l'unanimité parmi le patronat, mais s'apparente à l'accord d'entreprise signé en juillet 2010 par Solvay. Le géant de l'industrie chimique a en effet conclu avec 4 syndicats un accord permettant à certains salariés de quitter l'entreprise avant 60 ans, sous certaines conditions. Cet accord impose un minimum de 22 ans en travail posé semi-continu ou continu, avec travail de nuit, pour une retraite anticipée de 6 mois, et 30 ans pour une retraite anticipée de 24 mois.

 

 

Solvay : le travail posté, facteur de pénibilité

 

Sur les 6500 salariés du géant de l'industrie chimique en France, 40% sont soumis au travail posté. Pour Jean-Christophe Sciberras, DRH France de Solvay et promoteur de l'accord social sur la pénibilité, le travail posté ainsi que les tâches assurées de nuit provoquent une usure prématurée des salariés. Le groupe s'est donc engagé dans une démarche d'amélioration des conditions de travail, en proposant notamment des formations pour changer de poste en interne ou des temps partiels, moins exposés.

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