Smartphones : Remade reconditionné dans la douleur

H319 LT2 Suresh Radhakrishnan, PDG de Remade

Il semble loin le temps où son fondateur, Matthieu Millet, était reçu à l’Élysée. Remade, la société basée à Poilley, en graves difficultés, vient d’être acquise par une société britannique qui voit son salut dans le reconditionné haut de gamme.

Publié le 01-02-2020 par Nathalie Jourdan

Le vent du boulet n'est pas passé loin. Placé en liquidation à la suite d'une débâcle financière qui pourrait valoir des ennuis judiciaires à ses anciens actionnaires, le spécialiste normand du reconditionnement des smartphones à la pomme sauve sa tête. Il a été repris devant le tribunal de commerce de Rouen, par une société londonienne, 4th Wave Technologies, dont l'offre avait été approuvée sans enthousiasme par le CSE dans l'espoir d'éviter la faillite. Ce changement de mains occasionne des dommages.

La nouvelle maison mère de Remade, qui n'a déboursé que 3,3 millions d'euros pour emporter la mise, conservera seulement un tiers de l'effectif (116 salariés). Mais les juges ont estimé que son fondateur, un ingénieur d'origine indienne rompu à la téléphonie, présentait les garanties requises. Suresh Radhakrishnan connaît bien Remade dont il distribuait les produits en Russie et au Moyen-Orient via une autre société -  CTS - domiciliée à Dubaï. Devenu maître à bord, il croit possible de redresser durablement l'ancienne pépite de l'économie circulaire malgré l'hyperconcurrence qui règne sur le marché européen.

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Le nec plus ultra du reconstruit

Son mantra ? Le premium et rien que le premium. Face à des consommateurs en quête d'achats durables, la marque veut apparaître comme le nec plus ultra du reconditionné.

« Dans sa course aux liquidités, Remade a un peu transigé avec la qualité après

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