La mutualisation SFR-Bouygues

En fin de semaine dernière, les conseils d'administration de SFR (Vivendi) et de Bouygues ont validé le projet de mise en commun des réseaux mobiles. Ce lundi 3 janvier, les opérateurs historiques du secteur des télécommunications devraient donc dévoiler les détails de leur plan à la presse, tout en envoyant les contrats aux autorités de régulation. Cette mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom répond à 2 objectifs principaux. Tout d'abord, le réseau mutualisé, achevé à l'horizon 2017, permettra d'accroître la puissance 4G, grâce à l'exploitation de fréquences basses. Avec 18 000 antennes, SFR et Bouygues pourraient même dépasser Orange, qui n'en compte pour l'heure que 17 000 sur le territoire national. Ensuite, cette mutualisation permettra d'économiser 25% des frais d'exploitation du réseau de télécommunications, un cash-flow précieux pour l'investissement dans les réseaux à très haut débit.

SFR-Bouygues : l'enjeu de l'ouverture dans les télécommunications

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), régulateur des télécommunications, s'est prononcée en faveur de cet accord de mutualisation Bouygues-SFR. Toutefois, le gendarme de la concurrence va s'attacher à l'étude des contrats, afin de s'assurer du respect de l'autonomie commerciale autant que stratégique des opérateurs. L'Arcep devrait également vérifier l'amélioration de la qualité de service et de la couverture, conformément aux engagements pris par SFR et Bouygues Telecom. A noter que le duo s'est engagé, à terme, à ouvrir son réseau en direction de Free Mobile, filiale d'Iliad.