Sanofi publie les résultats des essais du cemiplimab

Sanofi publie les résultats des essais du cemiplimab

Sanofi a publié dans le New England Journal of Medicine les résultats de ses deux essais cliniques effectués pour le cemiplimab, médicament candidat indiqué dans le traitement du carcinome épidermoïde cutané. La communauté médicale les a jugés significatifs et dignes d'intérêt.

Publié le 05-06-2018 par Laurent Baquista

Des résultats significatifs

 

Le géant pharmaceutique français a annoncé ce matin dans un communiqué de presse la publication dans le New England Journal of Medicine (NEJM) des résultats concernant les deux essais cliniques pivot consacrés au cemiplimab, médicament candidat dans le cadre du traitement du carcinome épidermoïde cutané au stade avancé, un type de cancer répandu, mais actuellement incurable autrement que par la chirurgie. Comme l'indique Sanofi dans son communiqué, reprenant les propos du Dr Michael R. Migden, co-premier auteur et professeur agrégé au département de Dermatologie et de Chirurgie cervico-faciale du MD Anderson Cancer Center de l'université du Texas, contre le carcinome épidermoïde cutané, « il n'existe aucun traitement approuvé dès lors qu'une intervention chirurgicale n'est plus envisageable ».

La conclusion apportée par les auteurs de l'article rapportant les résultats de l'étude clinique montre que le cemiplimab apporte un espoir de guérison pour ce type de patients : « les tumeurs du CEC au stade avancé, tant dans sa forme métastatique que localement avancée, ont répondu au cemiplimab. Les résultats obtenus sont cliniquement significatifs et cohérents avec ceux des précédents essais cliniques de phase I et de phase II », a indiqué le Dr Migden.


Un médicament prometteur

 

En effet, dans l'essai clinique de phase II, 47,5 % des patients atteints d'un CEC métastatique traités par cemiplimab ont répondu au traitement. Sur les 59 patients participant à l'étude, 28 ont ainsi répondu au traitement, avec 4 réponses totales et 24 réponses partielles. Le taux de contrôle de la maladie, autrement dit le taux d'absence de progression du carcinome, est encore plus élevé, puisqu'il atteint 61 %, soit 36 patients sur les 59 participants. Enfin, comme l'a précisé le groupe pharmaceutique français dans son communiqué de presse, «la probabilité estimée d'absence de progression de la maladie à 12 mois s'est établie à 52,5 % et la probabilité estimée de survie à 12 mois à 81 % ».

En ce qui concerne les effets indésirables identifiés, ils sont comparables aux effets courants des traitements médicamenteux en oncologie : « la fatigue (27 %), la constipation, la perte d'appétit, la diarrhée, l'hypercalcémie, l'hypophosphatémie, les nausées et les infections des voies urinaires (15 % dans tous les cas) », a indiqué Sanofi. Le traitement a dû être arrêté chez deux patients, en raison de l'intensité des effets indésirables.

Cancer sans mélanome le plus mortel, « le carcinome épidermoïde cutané est le deuxième cancer de la peau le plus fréquent aux États-Unis, représentant environ 20 % de tous les cancers cutanés », souligne Sanofi. Apporter un traitement à cette pathologie constitue donc une opportunité de marché importante.

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