Comprendre les mécanismes des vaccins

Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi termine l'année 2017 avec un nouvel associé de choix, 100 % français. Hier soir, l'entreprise spécialisée dans les vaccins, la pharmacie et la santé animale a ainsi fait savoir qu'elle venait de signer un partenariat avec Bioaster, institut de recherche technologique en microbiologie dont le siège est basé à Lyon, pour un montant qui n'a pas été dévoilé. Comme l'explique le communiqué qui annonce la nouvelle, le but de cette alliance est, pour Sanofi, dont les vaccins ne font plus recette, d'améliorer « la recherche de candidats vaccins de nouvelle génération ».

D'un point de vue plus technique, il convient, grâce aux technologies de Bioaster, de comprendre davantage les mécanismes d'action des vaccins comportant un adjuvant, « à un niveau de précision moléculaire et cellulaire » complètement inédit à ce jour, afin de savoir s'ils risquent ou non de provoquer des effets secondaires.

Sanofi actif sur tous les fronts

Et, alors que celui qui s'impose comme étant le quatrième acteur mondial sur le marché de la santé en matière de chiffre d'affaires entend bien persister sur le marché des vaccins en dépit de plusieurs contre-performances récemment, les fruits de cette nouvelle association entre les deux entreprises françaises pourraient bien se faire rapidement remarquer. Jacques Volckmann, docteur en Pharmacie et vice-président R&D chez Sanofi Pasteur, précise ainsi dans le communiqué diffusé hier que la firme devrait passer plus vite des études précliniques aux essais cliniques en population, grâce à l'expertise de Bioaster.

En parallèle de cette nouvelle alliance, la firme fondée en 1973 et actuellement dirigée par Olivier Brandicourt témoigne également de son dynamisme en cette fin d'année en annonçant l'inauguration de ses nouvelles installations dans son usine de Ploërmel, en Bretagne, avec un investissement estimé à 11 millions d'euros. Dans les faits, de nouvelles machines ont été installées par le groupe français afin de moderniser et d'optimiser la fabrication d'héparine, le coagulant naturel récupéré à partir du mucus intestinal des porcs.