Du « Champanskoïe » russe, sinon rien !

Une année 2022 qui démarre mal pour tous les producteurs français de Champagne, qu'ils s'appellent  Lanson, Mercier, Mumm, où qu'ils soient de moindre notoriété... Tous sont privés de leur prestigieuse appellation en Russie, depuis le 1^er janvier. Le terme de « vin mousseux » sera désormais mentionné sur les contre-étiquettes rédigées en cyrillique, tandis que le « Champanskoïe » russe (qui n'est pourtant qu'un vin pétillant), est le seul à pouvoir écrire « champagne » sur ses contre-étiquettes en cyrillique. Cette loi russe a été promulguée début janvier 2022, et bien que les producteurs français soient vent debout, ils n'ont, pour l'heure, pas d'autre choix que de s'y conformer.

Un moratoire de deux ans, et un combat qui se poursuit...

Paris ayant volé au secours des producteurs français, ces derniers ont fini par obtenir de Moscou, fin octobre, un moratoire de deux mois sur l'application de ces nouvelles règles, afin notamment d'écouler leurs stocks déjà étiquetés et parfois déjà expédiés. Pour autant, les Champenois entendent bien continuer leur combat sur la reconnaissance par la Russie de leur appellation d'origine et la défense du nom champagne, avec le soutien du gouvernement français : « Nous restons mobilisés, en lien avec la Commission européenne, pour continuer à avancer sur ce dossier et défendre notre secteur des vins et spiritueux, notamment le champagne », a déclaré un membre du ministère du Commerce extérieur.