Retraite et Russie : la politique en col roulé et en doudoune bleue

Macron en col roulé

VOTRE TRIBUNE DE LA SEMAINE. Pas de retraite pour la réforme des retraites, promet Emmanuel Macron qui fait semblant de temporiser sans hésiter à brandir l'arme de la dissolution. Le Medef s'inquiète d'être le dindon de la farce de la vraie fausse concertation annoncée. Pas de retraite non plus pour Poutine qui use du chantage nucléaire pour annexer le Donbass. Bruno Le Maire en col roulé et Elisabeth Borne en doudoune bleue préparent les esprits à un hiver rigoureux.

Publié le 01-10-2022 par Philippe Mabille

Il y aura donc bien une réforme des retraites en France, le scénario en a été entériné en ce mois de septembre dans le cadre d'une magistrale opération de com' qui ne trompe désormais plus personne. Etape 1, lors d'une rencontre avec la « presse présidentielle », le PR (président de la République) organise des fuites laissant entendre sa volonté de passer en force, dès cet automne, via un amendement au « PLFSS » (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) dans le cadre d'une mesure d'âge repoussant de 4 mois par an l'âge légal pour atteindre 65 ans en 2031.

Etape 2, sans surprise, les syndicats dénoncent un coup de force et bombent le torse, la CFDT s'offusque, les oppositions tonnent, de LFI au RN, la « majorité » se fracture, entre les centristes mous (François Bayrou boude le congrès de Renaissance, où on lui refuse de prendre la parole) et les va-t-en-guerre soudain discrets (Edouard Philippe pro-réforme devient Philippe le Taiseux), tandis que le Medef temporise.

Le patronat a bien compris qu'il sera dans tous les cas le dindon de la farce, comme dans la pièce de théâtre de Feydeau, puisqu'il lui faudra la « payer » au prix fort par des mesures de pénibilité et une forte pression pour garder plus longtemps au travail les seniors, ce qui n'arrange guère les fédérations les plus exposés, comme le BTP et la métallurgie. En 2000, lors de la réduction du temps de travail, le président de ce que l'on appelait encore le CNPF, le baron Ernest-Antoine Seillière, héritie

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