Renault confiant pour son avenir en dépit du scandale

Renault confiant pour son avenir en dépit du scandale

Hier soir, Thierry Bolloré, dirigeant par intérim du constructeur automobile Renault, a diffusé un message vidéo pour tenter de rassurer les salariés concernant l'avenir du groupe.

Publié le 23-11-2018 par Bertrand Dampierre

Rester uni avec Nissan

 

Quelques jours après l'incarcération de son PDG Carlos Ghosn à Tokyo pour malversations financières et après la mise en place d'une gouvernance intérimaire assurée par Philippe Lagayette et Thierry Bolloré, le groupe Renault met tout en oeuvre pour rassurer ses salariés sur l'avenir et apporter un tant soit peu de stabilité. Hier soir, Thierry Bolloré, numéro deux du constructeur automobile français, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour envoyer un message rassurant à tous les collaborateurs du groupe.

Il a ainsi posté une vidéo sur Twitter, dans laquelle il se dit prêt à tout faire pour « préserver les intérêts de Renault » et son alliance avec Nissan. De son côté, la filiale japonaise du groupe français a réaffirmé ce matin sa volonté de se doter d'un nouveau président avant la fin de l'année en cours. Selon une source proche du dossier citée par Reuters, un nouveau président du conseil d'administration pourrait être nommé d'ici sa prochaine réunion le 20 décembre prochain.

 

Cap conservé

 

Toujours dans la vidéo diffusée hier soir, le dirigeant par intérim du groupe Renault a tenu à faire savoir aux 180 000 salariés du groupe français qu'il garantira la stabilité du constructeur automobile et qu'il gardera le cap sur les missions en cours. Par ailleurs, Thierry Bolloré estime que l'ensemble du groupe français est « parfaitement organisé pour assurer sa continuité ». Reste à savoir si cela suffira à rassurer des salariés qui s'interrogent beaucoup sur la tournure que pourrait prendre l'ensemble du groupe Renault.

De son côté, Carlos Ghosn demeure dans une situation compliquée, puisque les procureurs du parquet de Tokyo pourraient engager de nouvelles poursuites contre lui. Alors qu'il est actuellement accusé d'avoir sous-estimé sa rémunération entre 2010 et 2015, de nouvelles informations montrent qu'il aurait adopté la même pratique entre 2015 et 2018. La fraude financière concernerait donc une période de 8 ans et non plus de 5 ans.

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