Dans l'affaire qui opposait le gouvernement américain à Twitter, c'est le premier qui a gagné. Six ans après avoir déposé plainte contre Washington, le réseau social doit faire face au refus d'un tribunal californien d'accéder à sa requête.

Coulisses d'une longue querelle

En 2014, Twitter avait décidé de poursuivre le ministère de la Justice américain et souhaitait révéler les demandes de surveillance de ce dernier. La plainte du réseau social faisait suite aux révélations d'Edward Snowden qui avait prouvé l'existence d'un vaste programme de surveillance mis en place par les États-Unis notamment. Plusieurs réseaux sociaux avaient alors fait campagne pour mettre fin à ces surveillances et à la collecte de données privées. Cependant, la juge Yvonne Gonzalez Rogers s'est rangée du côté du gouvernement américain et a rejeté la plainte déposée par le concurrent de Facebook. Dans une ordonnance comptant pas moins de 11 pages, elle explique notamment qu'accepter la plainte déposée par Twitter et laisser le groupe révéler des informations confidentielles liées à l'étendue de la surveillance opérée par l'exécutif « serait susceptible de causer un préjudice grave ou imminent à la sécurité nationale ». Les journalistes du site Reuters ont tenté d'obtenir une réaction de la part des membres de l'équipe de Twitter, sans succès.