Réforme des institutions : mais qu’allait faire Macron dans cette galère ?

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IDEE. Remodeler les règles de fonctionnement de la Vᵉ République, quoi de plus tentant pour un président qui voulait redonner sa stature au nouveau locataire de l’Élysée ? Par Yannick Prost, Sciences Po – USPC

Publié le 03-07-2019 par Yannick Prost

Mais pourquoi s'était-il engagé dans cette manœuvre délicate ? Le président Macron avait mis l'accent, le 3 juillet 2017, sur cet objectif lors de son discours-fleuve devant le Congrès : je veux changer les institutions. Remodeler les règles de fonctionnement de la Ve République, quoi de plus tentant pour un président qui voulait redonner sa stature au nouveau locataire de l'Élysée ? Il s'y était engagé durant la campagne.

Mais depuis, ce projet de réforme l'encombre inutilement et le discours de politique générale de son premier ministre, le 12 juin dernier, s'il maintient un certain nombre d'éléments, vient liquider provisoirement l'opération :

« Nous attendrons le moment propice et la manifestation de volonté du Sénat, qui peut-être ne viendra qu'après le renouvellement de la Haute Chambre en 2020 ».

D'ici là...

La bataille des effectifs parlementaires

La réduction du nombre de parlementaires vise moins à réaliser des économies (peu à la mesure des enjeux) qu'à redéployer celles-ci en faveur d'un travail « de contrôle et d'évaluation des politiques publiques ». Un tel discours est cohérent avec celui voyant dans la haute administration l'origine de tous les maux.

Mais elle ne devrait pas améliorer l'efficacité des assemblées. Au contraire, si l'on considère que, depuis la réforme constitutionnelle de 2008, le centre de gravité est descendu dans les commissions de l'Assemblée nationale - à tel point que les postes de rapporteur sont désormais prisés -, il est préférable qu

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