Récession : « peu probable » il y a 10 jours, « certainement possible » aujourd'hui, l'inquiétant changement de ton des Etats-Unis

Jerome Powell, Fed

De Joe Biden à ses conseillers en passant par Janet Yellen, la secrétaire d'Etat trésor, ou Jerome Powell, le président de la Fed, on retrouve la même inflexion dans les discours des dirigeants américains sur le risque de récession. D'abord rassurant, puis raisonnablement optimiste, leur ton se fait plus grave depuis quelques jours à mesure que de grands indicateurs économiques virent au rouge. Loin d'être des oracles, ils décrivent davantage la conjoncture économique qu'ils ne l'anticipent. Retour sur les revirements de la communication des dirigeants américains depuis deux mois.

Publié le 23-06-2022 par Paul Marion

Le 28 avril, le président américain Joe Biden affichait sa sérénité quant à la conjoncture économique de son pays. « Je ne suis pas inquiet » d'un risque de récession, fanfaronnait-il devant la presse. Un optimisme de façade que reprenait sa secrétaire d'Etat au Trésor Janet Yellen le 18 mai devant les journalistes du New York Times à qui elle confessait « ne pas s'attendre à un risque de récession », contrairement à une Europe « plus vulnérable » selon elle.

Un mois plus tard, le ton a commencé à changer. Le président américain se montrait plus modéré. Dans l'intervalle, la Fed avait commencé à durcir sa politique monétaire en remontant ses taux directeurs pour dompter une inflation au plus haut depuis 40 ans. S'il déclarait qu'une récession aux États-Unis pouvait être évitée, Joe Biden reconnaissait alors les graves difficultés économiques des Américains dans un contexte d'inflation galopante.

Aveu d'humilité de Jerome Powell

Peu après, le 9 juin, l'administration Biden commençait à pointer un « un risque de récession », comme l'évoquait Janet Yellen aux journalistes du New York Times. Pour autant, l'ancienne présidente de la Fed « ne pensait pas » qu'une récession soit « probable ».

Dix jours plus tard, le dimanche 19 juin, les mots de Janet Yellen n'étaient plus les mêmes, puisqu'elle disait ne pas croire qu'une récession soit « inévitable », mais concédait enfin s'attendre « à ce que l'économie ralentisse» pour se diriger vers une «croissance lente et stable ».

Des persp

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