Publicis conteste les accusations de trucage

Publicis conteste les accusations de trucage

Publicis a contesté hier soir les accusations de gonflement des résultats portées par une association de défense des actionnaires.

Publié le 17-05-2017 par Laurent Baquista

Une accusation portée par une association d'actionnaires

 

Accusé par une association de défense des actionnaires d'avoir truqué sa comptabilité en comptabilisant une indemnité dans ses résultats au titre des opérations courantes, Publicis s'est hier soir défendu et justifié en contestant ces accusations.

À l'origine de cette affaire, Fabrice Rémon, fondateur de l'association « Gouvernance en actions », qui souhaite que l'Autorité des marchés financiers vérifie si les actionnaires du groupe français de publicité ont reçu une « information exacte, précise et sincère ».

Selon l'association « Gouvernance en actions », l'irrégularité supposée porterait sur une indemnité de 150 millions d'euros, dont 130 millions en numéraire, versée pour un retard de livraison par l'éditeur de logiciels de gestion allemand SAP.

Cette indemnité aurait été, selon l'association, comptabilisée pour partie au titre des opérations courantes, ce qui aurait eu un impact positif sur les résultats de la société au quatrième trimestre 2014 et sur son cours de Bourse.


Publicis se défend

 

Publicis a bien reconnu hier soir l'existence d'une transaction successive à un litige avec un prestataire de services informatiques. Toutefois, Publicis n'a confirmé ni les chiffres avancés par l'association ni le fait qu'il s'agissait de SAP. Par ailleurs, Publicis a indiqué que cette transaction était soumise à un accord de confidentialité.

« L'indemnité transactionnelle reçue a été affectée pour partie à la diminution de la valeur au bilan des actifs capitalisés dans le cadre du projet, à la neutralisation au compte de résultat de l'année 2014 des surcoûts subis en raison des retards, pour une autre partie à la couverture des surcoûts prévisibles sur les années ultérieures compte tenu des retards connus », précise le groupe dans un communiqué.

« Ce traitement comptable a été validé par les commissaires aux comptes qui ont aussi jugé qu'il n'était pas nécessaire de faire mention de cette information ni dans les notes annexes aux comptes de l'année 2014 ni dans le rapport de gestion », ajoute le numéro 3 mondial de la publicité.

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