PSA : la réduction des émissions de C02 se fera dans la douleur selon Carlos Tavares

Carlos Tavares, PDG de PSA Peugeot Citroën

Le président du directoire de PSA Carlos Tavares estime dans un entretien au Figaro que la volonté des Européens de réduire sensiblement les émissions de CO2 risque de fragiliser une filière automobile qui emploie 13 millions de personnes.

Publié le 04-03-2019 par Reuters

L'effort sera difficile et l'industrie automobile européenne pourrait y laisser des plumes. C'est en substance le message délivré par le président du directoire de PSA Carlos Tavares qui estime, dans un entretien au Figaro ce lundi 4 mars, que la volonté des Européens de réduire sensiblement les émissions de CO2 pourrait être à même de déstabiliser les entreprises automobile européennes. "Le vote du Parlement européen est un vote contre l'industrie européenne. (...) Le chemin qui est pris nous emmène dans l'impasse et ce sera très douloureux", prévient le dirigeant, qui est également président de l'Acea, dans l'entretien mis en ligne sur le site du Figaro à la veille de l'ouverture du salon de l'automobile de Genève.

" Cela met en risque les 13 millions de personnes qui travaillent dans notre industrie et cela déstabilisera très certainement nos sociétés européennes", ajoute Carlos Tavares, qui se défend de tout chantage à l'emploi. Sans remettre en question le passage aux véhicules électriques, le dirigeant du constructeur français estime que cette transition nécessite "un pilotage stratégique". Un raisonnement qui pousse le président du directoire de PSA à s'interroger, de fait, sur le financement de cette transition nécessaire.

"Le capital initial nécessaire est colossal"

"Comment les États, exsangues, au bout de leurs capacités d'endettement, de déficit et de pression fiscale, trouveront-ils l'argent pour financer les réseaux de chargement ?", questionne Carlos Tavares. L

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