Prix de l'énergie : la crise actuelle est « comparable au choc pétrolier de 1973 » (Bruno Le Maire)

La france releve le volume d'electricite a prix reduit vendu par edf a ses concurrents, dit le maire au parisien

Tandis qu'EDF fait front contre la décision de l'Etat d'augmenter le volume d'électricité que le groupe doit vendre à prix cassé à ses concurrents, le ministère de l'Economie a lui défendu le bien-fondé de sa mesure par le caractère « exceptionnel » de la crise qui secoue actuellement le marché de l'énergie, qu'il considère comme « la plus grave depuis plusieurs décennies ». Dans ces conditions, l'absence d'action aurait « ouvert en France une crise sociale et économique », a-t-il fait valoir. Et ce, à moins de trois mois de l'élection présidentielle.

Publié le 27-01-2022 par Marine Godelier

Alors que pas moins de 37% des salariés d'EDF ont fait grève ce mercredi contre la demande de l'Etat-actionnaire de vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents, le gouvernement persiste et signe. Et pour cause, afin de contenir la facture d'électricité des ménages et des entreprises face à la flambée des prix de l'énergie, appeler l'opérateur historique à la rescousse était en fait la « seule solution possible, non partielle ou inefficace » pour protéger les consommateurs, répète-t-il à l'envi. Et ce, même si la décision devrait coûter environ 8 milliards d'euros sur 2022 à EDF, selon les calculs provisoires du groupe.

Car la crise énergétique à laquelle l'Europe est confrontée est « exceptionnelle », martèle-t-on à Bercy. C'est même « la plus grave depuis plusieurs décennies », ajoute-t-on. Un discours éloigné de celui tenu par l'exécutif à l'automne dernier, au moment où le ministère tablait sur une « augmentation conjoncturelle » des prix.

« Le choc gazier est comparable au choc pétrolier de 1973 », a même lancé Bruno Le Maire à des journalistes.

De quoi engager la « responsabilité » de l'Etat, appelé à « utiliser tous les leviers à sa disposition pour amortir ce choc [...] avec des mesures radicales et rapides », fait-on valoir dans son entourage. « Sans quoi nous aurions ouvert en France une crise sociale et économique ». Et de rappeler les montants exorbitants en jeu : « si le gouvernement n'avait pris aucune décision [...] la facture d'électricité aura

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