Ancien « deputy premier » de la Nouvelle-Galles du Sud, État australien, John Barilaro n'a pas hésité à porter plainte contre Google pour une affaire de racisme et de haine. Et il a obtenu gain de cause puisque le groupe de Mountain View doit lui verser plus de 660 000 euros de dommages et intérêts.

Victime d'attaques racistes

Fils d'immigrés italiens, John Barilaro a été à plusieurs reprises la cible d'attaques racistes et agressives dans les vidéos YouTube de Jordan Shanks. Le vidéaste âgé d'une trentaine d'années s'est construit une petite notoriété (sa chaîne compte plus de 600 000 abonnés) grâce à ses commentaires politiques humoristiques mais force est de constater que, dans ses propos, certaines choses sont prises au premier degré. Estimant que John Barilaro a été traumatisé par ce « cyberharcèlement sans relâche », Stephen Rares, juge de la Cour fédérale d'Australie, a considéré que Google aurait dû en faire plus contre cette campagne de haine, de racisme et de harcèlement menée par le vidéaste (non jugé dans ce procès). En novembre 2021, Jordan Shanks s'en est sorti avec l'obligation de présenter ses excuses et de modifier certaines de ses vidéos, ce qui ne l'a pas empêché de continuer à s'en prendre à John Barilaro. Google a été alerté mais n'a pas retiré les vidéos. « Quand vous êtes loin de votre famille dans votre appartement de Sydney, en train d'effacer des commentaires abusifs à une heure avancée de la nuit, vous commencez à regarder la rambarde de votre balcon d'un autre oeil », a déclaré l'ancien élu à la justice australienne.