Pétrole: pourquoi la crise pourrait empirer

L'arabie saoudite se dit prete a agir pour stabiliser le petrole

Cours négatifs, demande en berne, capacités de stockage presque pleines... Malgré la baisse historique de la production votée par l'Opep+, le marché pétrolier n'entrevoit toujours pas de sortie de crise.

Publié le 22-04-2020 par Jérôme Marin

Du jamais vu sur le marché pétrolier. Depuis lundi, le baril de WTI, le brut américain de référence, évolue en territoire négatif. Autrement dit: les vendeurs doivent payer les acheteurs pour se débarrasser de leur pétrole. Jusqu'à 37 dollars par baril ! Une situation inédite, impensable il y a encore quelque semaines, qui illustre le spectaculaire choc qui frappe le secteur depuis que la propagation de l'épidémie de coronavirus a mis à l'arrêt des pans entiers des grandes économies mondiales, et fait plonger la demande de pétrole.

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Cette première historique est avant tout une "anomalie" technique. Elle s'explique par l'expiration des contrats pour livraison en mai, qui arrivent à échéance ce mardi. Les traders et les spéculateurs qui détiennent ces contrats à terme doivent en effet s'en séparer à la hâte avant qu'ils ne se transforment en livraisons physiques. Et ainsi éviter de se retrouver avec des lots de 1.000 barils sur les bras. Ce mouvement de panique a été accentué par l'envolée des prix du stockage, alors que les capacités mondiales se remplissent très vite et pourraient être pleines au cours des prochaines semaines.

Surproduction

Une anomalie certes, mais qui pourrait bien se reproduire dans un mois lorsque les contrats pour livraison en juin arriveront à leur tour à échéance, préviennent déjà les analystes de S&P Global Platts. Car la situation sanitaire mondiale ne laisse pas

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