Veto des syndicats majoritaires

Alors que, le 5 juillet dernier, la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC avaient signé avec la direction de la FNAC un accord autorisant et encadrant l'ouverture dominicale des magasins du distributeur de produits culturels et high tech situés dans des zones touristiques internationales (ZTI), cet accord vient d'être rejeté par l'opposition de trois autres syndicats, qui, à eux trois, sont majoritaires auprès des salariés de la FNAC : la CGT, SUD et FO.

Dans un courrier daté de vendredi 8 juillet, FO a ainsi exercé son droit d'opposition à l'accord signé par les autres syndicats, « afin de préserver les intérêts des salariés de l'entreprise". La CGT et SUD ont fait de même dès ce lundi.

Du côté de la direction, on déplore bien entendu une attitude de rejet que l'on juge « dogmatique ». Dans un communiqué de presse, la direction de l'agitateur culturel a en effet déclaré : « Nous déplorons bien évidemment cette décision, a réagi la Fnac. On voit bien qu'on se heurte à la position dogmatique de certaines centrales syndicales opposées dès le départ à la loi Macron et au principe du travail dominical, sans en laisser le choix aux salariés ».

L'absence de repos pèse lourd

L'accord signé par la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC prévoyait deux régimes différents, selon que les magasins FNAC étaient situés en ZTI et devaient ouvrir tous les dimanches, ou seulement 12 dimanches par an, les fameux « dimanche du maire ».

Pour les ouvertures dominicales régulières, 12 dimanches auraient ainsi été payés triples, et les 40 autres payés double. Le travail dominical se serait fait sur la base du volontariat. En revanche, aucune disposition prévoyant un repos compensateur supplémentaire ne figurait dans l'accord. C'est principalement ce point qui a motivé l'hostilité au texte de la CGT, SUD et FO.

Pour les magasins hors ZTI, les 12 dimanches auraient été payés double, et, comme prévu par la loi, un repos compensateur aurait été octroyé aux salariés.