Des 'actes graves' 

Coup de tonnerre au sommet d'Orange. Stéphane Richard, le PDG du groupe depuis 2012, a été condamné mercredi 24 novembre à un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende pour complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais. II était à l'époque le directeur de cabinet de la ministre de l'économie Christine Lagarde. Conséquence de cette condamnation, Stéphane Richard a présenté dans la soirée de mercredi sa démission au conseil d'administration d'Orange. La cour a estimé qu'il avait 'commis des actes graves', en privilégiant les intérêts de Bernard Tapie au détriment de ceux de l'Etat. Son action a même été jugée 'déterminante' et ne peut être imputée à de 'la simple négligence', a également précisé la cour qui a estimé que Stéphane Richard avait fait subir à l'État un préjudice 'immense'. 

Un départ effectif au plus tard fin janvier 2022

 'Les administrateurs le remercient pour son engagement à la tête d'Orange depuis 11 ans, de l'apaisement après la crise sociale à la transformation d'Orange en opérateur multi-services de premier rang en Europe et en Afrique. Il aura marqué l'histoire du Groupe dans des périodes parfois tumultueuses et toujours en préservant l'intérêt de l'entreprise.',  a déclaré le Conseil d'administration d'Orange dans un communiqué. Le départ de Stéphane Richard sera effectif  'à compter de la mise en place d'une nouvelle gouvernance et au plus tard le 31 janvier 2022' et le CA indique poursuivre 'le processus de recherche engagé depuis quelques mois, afin de mettre en place la nouvelle gouvernance du Groupe.'