Coopération entre Orange et les services secrets français

Relativement inconnus du grand public, les services secrets techniques britanniques (GCHQ), soit l'équivalent de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, viennent de dévoiler un secret particulièrement bien enfoui du secteur français des télécommunications. Un document interne du GCHQ souligne en effet l'étroite coopération entre France Télécom, l'opérateur historique des télécommunications qui a pris le nom d'Orange en février 2012, et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Selon ce document, l'opérateur et la DGSE ont conclu un partenariat officieux, hors de tout contrôle législatif ou réglementaire, afin d'améliorer les capacités françaises d'interception sur les réseaux de communication. Une accusation prise au sérieux par la direction d'Orange comme par les pouvoirs publics, qui n'est pas sans rappeler le scandale Prism de la NSA.

Des liens historiques avec la DGSE (Orange)

Pour l'heure, la communauté française du renseignement se refuse à tout commentaire sur d'éventuels liens officieux avec l'opérateur historique des télécommunications. A noter cependant que le plus ancien opérateur reste considéré comme un délégataire de service public, malgré une participation désormais minoritaire de l'Etat à son capital (27%). Interrogé ce jeudi 20 mars, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a confirmé l'existence de liens avec les services de l'Etat, mais nié leur caractère extra-légal ou extrajudiciaire.