Omicron risque de faire tousser la croissance, la Banque de France abaisse sa prévision pour 2022

France: croissance du pib attendue a +3,6% en 2022, selon la banque de france

L'institution a revu très légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour 2022, anticipant désormais une hausse du Produit intérieur brut de 3,6%. Aussi, malgré la bonne reprise en 2021, la Banque s'interroge sur la croissance de long terme que la deuxième économie européenne sera capable d'atteindre. La France doit certes retrouver son niveau de croissance d'avant-crise en 2024, grâce notamment à la consommation des ménages. Mais la croissance sera toutefois insuffisante pour amorcer le lourd désendettement du pays. Et en cas de restrictions supplémentaires dues au Covid, la croissance serait à nouveau revue à la baisse.

Publié le 20-12-2021 par latribune.fr

La bonne santé de l'économie française en 2021, faisant de l'Hexagone la locomotive européenne de la reprise, risque-t-elle de s'étioler ? D'une croissance radieuse cette année, attendue à +6,75% (contre 6,3% initialement), la cinquième vague de Covid-19 et le variant Omicron pourraient faire hoqueter la croissance en 2022. Selon les prévisions de la Banque de France publiée dimanche, le rebond économique post-pandémie va en effet s'estomper à +3,6%, au lieu des +4,1% qu'elle envisageait auparavant. Elle avait d'ailleurs déjà abaissé sa prévision (à +3,7%).

De fait, l'institution a du revoir légèrement à la baisse son optimiste à court terme avec le variant Omicron qui réimpose des restrictions en Europe. En France, le gouvernement n'a pour l'heure réinstauré que la fermeture des discothèques et certaines activités événementielles, optant pour une politique vaccinale plus dure pour les non-vaccinés, avec un nouveau "pass vaccinal" prévu en 2022.

"Nous prévoyons un léger ralentissement début 2022 lié à la nouvelle vague Covid, mais ensuite la croissance reprendrait", a déclaré aux Echos le gouverneur de la banque centrale, François Villeroy de Galhau.

A l'inverse, la contribution du commerce extérieur, toujours à la traîne dans certains secteurs, "ne se redresserait pas en 2022".

Déjà, pour le troisième trimestre, elle a revu à la baisse sa prévision de croissance en raison de difficultés accrues d'approvisionnement et de recrutement qui pénalisent l'activité des entreprises.

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