Le chiffrement de bout en bout des messageries Facebook et Instagram, qui permet aux personnes échangeant des messages d'être les seules à pouvoir les lire, ne sera finalement mis en place qu'en 2023. Le groupe Meta a opté pour ce report en raison des avertissements émis par des associations et autres dédiés à la protection de l'enfance. Mais sera-t-il suffisant ? Beaucoup demandent l'abandon total du chiffrement de bout en bout. Priti Patel, ministre de l'Intérieur au Royaume-Uni, en fait partie.

Chiffrement de bout en bout : ce qui pose problème

C'est The Guardian qui a révélé cette information en premier, citant notamment la NSPCC (la Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants). Cette dernière estime que les messageries privées constituent, en ligne, la première étape des abus sexuels sur enfants. Or, un chiffrement de bout en bout empêcherait les enquêteurs (notamment) d'accéder aux messages. Antigone David, responsable sécurité au sein de Meta, a expliqué que le groupe concurrent de Google ou encore Twitter souhaite prendre son temps pour bien faire les choses. Elle a également assuré que ce chiffrement n'empêcherait pas de fournir des informations importantes aux autorités. Il est à noter que le chiffrement de bout en bout est en place depuis 2016 sur Facebook, il n'a juste jamais été activé par défaut.