En 2018, l'entreprise de cybersécurité Gemalto faisait état d'une hausse annuelle de 133 % des cyberattaques. Le CyberPeace Institute, lancé jeudi, se penchera sur les conséquences de ces attaques, leur multiplication et sur le maintien de la paix numérique. L'organisation, qui se veut indépendante et transparente sur son fonctionnement, devrait embaucher une vingtaine de salariés dans les prochains mois. Le CyberPeace Institute travaillera également avec des volontaires et des spécialistes de la sphère politique, civile et universitaire. 

Une organisation protégée

Financièrement, la structure est organisée de sorte qu'aucun investisseur ne possède plus d'un tiers de ses fonds. La majeure partie de son financement a ainsi été assurée par Microsoft, Mastercard et la Fondation Hewlett. Facebook et la Fondation Ford y ont également participé à titre de contributeur. C'est Stéphane Duguin qui sera à la tête de l'institut. Il disposera d'un Conseil d'administration, formé de huit membres, et d'un comité consultatif qui comptera quatorze membres avec, à sa tête, Marietje Schaake. 

Renforcer le cadre légal

Quant à ses missions, elles graviteront autour de trois dynamiques : l'assistance, la responsabilité et l'avancée. L'Institut souhaite renforcer la sécurité numérique d'organisation de petite envergure et, en cas d'attaque, leurs rétablissement. En fournissant des informations plus précises, il espère également pouvoir améliorer les capacités d'analyses et de projection des structures. À l'international, le CyberPeace Institute  vise à valoriser le cadre légal existant et à diffuser de bonnes pratiques numériques.