Un mode de chauffage qui a le vent en poupe

La flambée du prix du gaz et de l'électricité, et les incitations du gouvernement à se tourner vers des chauffages plus écologiques ont propulsé depuis quelques années la filière du poêle à granulés sur le devant de la scène. Selon Propellets, l'association nationale du chauffage au granulés, la production de pellets (granulés de bois) est passée en France, en 20 ans, de 15 000 tonnes à 2 millions de tonnes, soit cent fois plus. Véritable alternative écologique, la production de pellets est renouvelable, neutre en CO2 et créatrice d'emplois. Le problème, c'est que réputés jusqu'à présent également attractifs en termes de prix, ces petits cylindres de sciure de résineux compressée ont vu leur coût littéralement exploser cet été... La Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C) indiquait ainsi :'Les granulés sont passés de 350 euros la tonne l'an dernier à entre 700 et 900 euros au début de l'automne'.  

Une tension conjoncturelle ?

Hervé Dumanoir, propriétaire de la société Flandre Energies a vu ses ventes de granulés 'doubler en cinq ans' et 'l'offre baisser' après la crise sanitaire, 'parce que les scieries ont ralenti leur activité : moins de bois d'oeuvre, c'est moins de chutes pour faire des pellets'. La demande en forte croissance se serait donc heurtée à une baisse conjoncturelle de la production provoquée par la crise sanitaire ... ? Eric Vial, le directeur général de Propellet, se veut optimiste : selon lui, la douceur de l'automne et la reconstitution progressive des stocks ont déjà fait baisser la pression : 'On est dans une bulle, ça va finir par redescendre', affirme-t-il.