Londres vend ses parts dans Eurostar

Londres vend ses parts dans Eurostar

Le gouvernement britannique a cédé l'intégralité des parts qu'il détenait dans le capital d'Eurostar à un fonds québécois et un gestionnaire d'actifs londonien.

Publié le 04-03-2015 par Bertrand Dampierre

Une cession qui rapporte beaucoup plus que prévu

 

L'Etat français n'est pas le seul à optimiser la gestion de son portefeuille d'actions dans les entreprises. Le gouvernement britannique se livre au même exercice, dont il espère tirer à terme un bénéfice de 20 milliards de Livres d'ici 2020. Dans ce cadre, le Ministre des Finances George Osborne a annoncé la vente des 40% détenus par le royaume dans le capital de la société gestionnaire du transport ferroviaire de voyageurs transmanche. L'opération aura rapporté au gouvernement britannique 585 millions de Livres, soit 804 millions d'euros. « C'est formidable que nous ayons pu conclure un accord pour vendre la participation du Royaume-Uni dans Eurostar, il s'agit d'une excellente opération pour les contribuables britanniques qui dépasse nos attentes », s'est ainsi réjoui George Osborne

 

 

Des investisseurs très institutionnels

 

Les acheteurs ont de quoi surprendre. En effet, il ne s'agit nullement de groupes liés, de près ou de loin, avec le secteur des transports, mais d'un fonds de pension canadien, la Caisse de Dépôt de Placement du Québec (CDPQ), et d'un gestionnaire d'actifs anglais, Hermes International. Il est vrai que les fonds de placement recherchant des rendements à long terme sont de plus en plus friands d'investissements dans de grands projets.

Les autres actionnaires d'Eurostar, la SNFC et la SNCB, ont la possibilité de surenchérir en offrant 15% de plus que le prix de vente. Mais on sait déjà que la SNCF n'en n'éprouve ni le besoin, ni l'envie. Avec ses 55% du capital, elle est déjà maîtresse à bord.

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