Un mouvement annoncé le 1^er août

Annoncée début août, la grève des hôtesses et stewards de la compagnie aérienne française Aigle Azur a finalement débuté hier. Plus précisément, la compagnie, qui appartient au groupe Weaving et assure des vols réguliers depuis la France vers l'Algérie, le Portugal, le Mali, la Guinée, le Sénégal ou encore le Liban, a fait savoir que son personnel était appelé à une grève tournante à partir de ce dimanche et jusqu'à mardi, avec un mouvement qui « pourrait perturber l'exploitation », comme l'a annoncé une source syndicale.

Ce sont notamment les bases parisienne, lyonnaise et marseillaise d'Aigle Azur qui auraient dû être particulièrement affectées. Mais, finalement, la firme présidée par Michael Hamelink a insisté sur le fait que cette grève serait « sans conséquence pour les passagers » dimanche et lundi, avec seulement des vols « faiblement impactés ». Aucun vol n'a pour le moment été annulé même si, « en interne, ils ont souffert en termes d'organisation », comme l'a expliqué Denis Sanchez, représentant du syndicat.

Des revendications salariales avant tout

C'est le 1^er août dernier qu'un préavis de grève record avait été déposé au sein du personnel de celle qui est la deuxième compagnie aérienne française derrière Air France, avec la section Aigle Azur France (AAF). Le syndicat SNPNC-FO a décidé d'organiser un mouvement s'étalant jusqu'au 31 octobre 2017. Cette décision a été prise « suite au constat amer des personnels navigants qui subissent depuis trop longtemps une réelle et sérieuse dégradation de leurs conditions de travail », comme l'avait expliqué le communiqué diffusé à l'occasion de cette annonce. L'Unsa aérien, non représentatif, avait à son tour déposé vendredi un préavis de grève pour la période du 15 août au 31 octobre.

Les principales revendications des hôtesses et des stewards de la compagnie française sont d'ordre salarial, avec notamment la demande de la fin du gel des rémunérations, la mise en place d'une nouvelle grille des salaires, l'application d'une rémunération forfaitaire, l'augmentation de l'intéressement sur les ventes à bord et la création d'une prime d'ancienneté, entre autres.