Les grèves se poursuivent chez Total en mer du Nord

Les grèves se poursuivent chez Total en Mer du Nord

Les discussions entre les salariés de trois plates-formes pétrolières de mer du Nord et la direction de Total ayant encore échoué, la grève continue.

Publié le 24-08-2018 par Guilhem Bayer

Échec des négociations 

 

Total, qui exploite les plates-formes pétrolières d'Alwyn, d'Elgin et de Dunbar, situées en mer du Nord, n'est toujours pas parvenu à un accord avec les représentants des personnels, et notamment Unite, le principal syndicat britannique. Faute d'un accord sur les rémunérations, les personnels et leurs syndicats ont donc décidé de poursuivre le mouvement social et prévu plusieurs actions, notamment des grèves, dans les semaines à venir. Ainsi, plusieurs nouveaux arrêts de travail, de 12 heures ou de 24 heures, sont maintenus, les 3 et 17 septembre, de même que les 1er, 15 et 29 octobre.

Ce conflit dure désormais depuis plus d'un mois. En juillet dernier, les personnels avaient organisé des grèves de 24 heures consécutives, notamment le 23 juillet dernier. D'autres arrêts de travail, de 12 heures ou de 24 heures, ont également eu lieu durant le mois d'août. Le 13 août a ainsi été le théâtre d'un débrayage total de 12 heures et le 20 août a été marqué par une nouvelle grève de 24 heures. Ces actions ponctuelles et perlées permettent au syndicat Unite de maintenir une pression constante sur le géant pétrolier français, dans des négociations houleuses et difficiles qui portent sur les conditions de rémunération et l'organisation du travail, et plus particulièrement des plannings.


Mécontentement généralisé

 

À l'heure actuelle, les négociations sont donc à nouveau dans l'impasse, comme elles l'étaient à la fin du mois de juillet dernier. Comme l'a indiqué le syndicat Unite dans un communiqué de presse transmis à l'agence de presse Reuters, « les actions que nous avions prévues sont maintenues. Unite va consulter ses membres dans les jours à venir concernant la marche à suivre ». Une chose est certaine, c'est que cette consultation ne devrait nullement entamer la motivation des personnels et du syndicat à poursuivre les actions. Ils pourraient même bien au contraire envisager de les durcir.

Ce mouvement est en effet le reflet d'un mécontentement généralisé des personnels quant à leurs conditions de rémunération et de travail. Ils s'estiment trop peu payés, et les changements de plannings prévus par la direction de Total SA sont perçus par les personnels à la fois comme une dégradation notoire des conditions de travail et comme une forme de mépris affiché à leur égard.

Ces grèves ont sans doute un poids, car ces trois plates-formes situées sur les champs pétroliers d'Alwyn, d'Elgin et de Dunbar produisent entre 45 000 et 50 000 barils de pétrole brut par jour, et elles représentent également 10 % de la production globale de gaz naturel au Royaume-Uni. Chaque jour de grève a donc un impact très important sur la production de Total SA.

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