Une première mondiale

Hier, dimanche 16 septembre, à Bremervörde, dans le Land allemand de Basse-Saxe, a eu lieu une première mondiale dans le monde du transport ferroviaire. C'est en effet le jour qu'Alstom, le constructeur français de matériels ferroviaires, avait choisi pour lancer le premier train Coradia iLint, un modèle équipé de piles à combustible qui transforment l'hydrogène et l'oxygène en électricité, afin d'assurer la propulsion du train.

Ce premier train à hydrogène au monde entrera en service dès aujourd'hui, et sera le premier train à supprimer totalement les émissions polluantes tout en assurant lui-même de façon autonome sa production d'électricité.

Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, a souligné devant un parterre d'invités prestigieux, que ce train est « une révolution pour Alstom et pour la mobilité de demain ». En effet, « le train Coradia iLint annonce une nouvelle ère dans le transport ferroviaire à zéro émission. C'est une innovation née d'un travail d'équipe franco-allemand, l'illustration d'une fructueuse collaboration transfrontalière », a souligné le président directeur général d'Alstom.

Une coopération franco-allemande

Construit en Allemagne, dans l'usine Alstom de Salzgitter, le train Corradia iLint pourra circuler à une vitesse maximale de 140 km/h. Deux exemplaires ont débuté aujourd'hui leur exploitation commerciale sur une ligne de 100 kilomètres de long, qui relie les villes de Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude.

Leur ravitaillement sera assuré en gare de Bremervörde, par une station mobile de distribution d'hydrogène, composée d'un conteneur de 12 mètres de haut à partir duquel l'hydrogène gazeux sera injecté dans les trains. Un plein leur assurera une autonomie de 1 000 kilomètres, ce qui représente 5 allers-retours.

Par la suite, une station redistribution site sera installée, lorsqu'Alstom aura livré les 14 trains commandés pour remplacer la flotte de motrice diesel actuellement en service dans la région, c'est-à-dire dans le courant de l'année 2021.

Cette révolution majeure est le fruit d'une intense collaboration franco-allemande, à laquelle les pouvoirs publics allemands ont activement participé, notamment en finançant une part importante du programme de recherche sur les piles à combustible et l'hydrogène.