Le site de Sanofi à Mourenx sous surveillance

Le site de Sanofi à Mourenx sous surveillance

Suite à des rejets toxiques sur le site de Mourenx de Sanofi, l'État a décidé de placer le site sous surveillance et exigé l'arrêt de la production.

Publié le 10-07-2018 par Laurent Baquista

Rejets toxiques

 

Les ministères de la Santé et de la Transition écologique ont mis hier soir des conditions strictes à toute réouverture du site que le géant français de l'industrie pharmaceutique possède à Mourenx. Ce dernier a en effet été fermé car des taux supérieurs à la norme avaient été constatés en matière de rejets toxiques, dont du bromopropane. Le site de Sanofi Mourenx produit la Dépakine, un médicament destiné au traitement des patients contre l'épilepsie. Ces taux se sont avérés supérieurs aux limites hautes des autorisations de rejets de vapeurs de solvants autorisées par l'arrêté préfectoral d'exploitation de l'usine.

Dans un communiqué de presse conjoint, les deux ministères ont précisé que « toutes les conditions en matière d'émissions et d'absence de risques pour les salariés et les riverains devront être réunies pour que l'État puisse autoriser une reprise de l'activité du site ».

Par ailleurs, « des prélèvements et analyses seront effectués par des laboratoires indépendants sur le site et dans son voisinage pour s'en assurer », ont indiqué les ministères de la Santé et de la Transition écologique.

Si les émissions ne reviennent pas dans la fourchette de la norme autorisée, l'État ordonnera tout simplement la fermeture administrative de cette unité de production importante pour Sanofi.


Deux procédures en cours

 

De son côté, le groupe Sanofi a fait état d'une étude d'impact sanitaire, commanditée par ses soins auprès d'un organisme indépendant dont le nom n'a pas été communiqué. Cette étude conclurait que les populations de riverains de l'usine ne sont « pas exposées à des niveaux supérieurs aux seuils fixés par la réglementation française ».

Pourtant, des contrôles des installations effectués par des services de l'État en avril 2018 ont conduit à la mise en place d'une procédure, car un dépassement anormal et inacceptable des normes de rejet de composés organiques volatiles avait été constaté, principalement du bromopropane.

Par ailleurs, l'usine de Mourenx fait également l'objet d'une autre procédure, qui concerne cette fois-ci des rejets dans l'environnement de valproate de sodium, le principe actif de la Dépakine.

Le site de Mourenx est donc actuellement sous haute surveillance, et devra rapidement faire preuve de son innocuité et veiller à ce que de tels dépassements ne puissent se reproduire à l'avenir.

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