« Le protectionnisme ne fait que des perdants »

Banque de France Villeroy de Galhau

Le gouverneur de la Banque de France s'alarme des risques de guerre commerciale, des États-Unis au Royaume-Uni avec le Brexit. Les relèvements de tarifs et le climat d'incertitude pourraient peser sur la croissance mondiale.

Publié le 21-06-2018 par Gabrielle Thin

En pleine escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, après l'annonce de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises par le président Trump la semaine dernière, les tensions protectionnistes sont au coeur des préoccupations des chefs d'État et des banques centrales. Le protectionnisme constitue même l'un des « deux grands risques mondiaux », avec l'instabilité financière, identifiés par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau dans sa "lettre introductive au rapport annuel" de l'institution adressée au président de la République.

« Le protectionnisme ne fait que des perdants », a déclaré François Villeroy de Galhau ce mercredi 20 juin lors d'une présentation à la presse. « L'augmentation des prix des importations pénalise davantage les ménages défavorisés qui consomment en proportion plus de produits importés. L'incertitude qu'induit [le protectionnisme] pèse sur l'investissement des entreprises et sur les marchés financiers », a-t-il souligné.

Imprévisibilité américaine et Brexit

Ce risque protectionniste est alimenté par « l'imprévisibilité américaine et par le Brexit britannique ». Le gouverneur a fait référence à une étude du FMI d'octobre 2016 qui a chiffré les dégâts potentiels : une hausse généralisée des barrières protectionnistes provoquant une augmentation de 10% des prix à l'importation ferait baisser de 15% le commerce mondial et de 2% le PIB mondial au bout de cinq ans, sans compter les effets de l'i

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