Le Grand Paris a du mal à tenir ses promesses

Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy

Dix ans après leur lancement, le super-métro et les programmes d’aménagement ont pris du retard. La densification urbaine, pourtant indispensable face à la flambée des prix dans la métropole, patine aussi.

Publié le 21-06-2019 par César Armand

« Vos successeurs n'ont pas été au rendez-vous ! Ils ont réduit le Grand Paris à une strate administrative supplémentaire et à un grand métro certes indispensable mais qui
accumule les surcoûts et les retards. » Le 3 mai dernier, sous le sceau du dixième anniversaire du Grand Paris, la présidente du conseil régional d'Île-de-France Valérie Pécresse, qui rêve matin, midi et soir de supprimer la métropole du Grand Paris, interpelle son invité d'honneur : Nicolas Sarkozy. En réponse, ce dernier s'amuse de la situation : « Vous voyez la force du Grand Paris ? Même mon successeur n'a pas réussi à le défaire ! »

Un surcoût de 15 milliards d'euros

Certes avec la loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), François Hollande a fait naître la métropole du Grand Paris en 2016, une institution de plus entre les départements et le conseil régional, mais en matière de gouvernance, l'actuel locataire de l'Élysée n'a pas non plus pris cet écueil à bras-le- corps. Pourtant, peu après son élection, Emmanuel Macron promettait de « simplifier
drastiquement les structures ». Devant le Sénat le 17 juillet 2017, il déclarait en effet que « l'idée du Grand Paris mérite mieux que ce que nous en avons collectivement fait ! » Force est de constater que deux ans se sont écoulés et que... le problème n'a toujours pas été résolu. Et pourtant, il continue d'annoncer qu'il va s'exprimer sur le sujet. Le 24 mai dernier, devant les architectes lauréats du Pritzker Price, il a

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités