Un nouveau départ

Alors que, la semaine passée, le groupe laitier français annonçait avoir racheté la division nutrition infantile d'Aspen, un groupe pharmaceutique sud-africain, il revient aujourd'hui sur le devant de la scène médiatique pour une autre bonne nouvelle. Hier soir, comme l'a révélé un communiqué de presse diffusé par le ministère de l'Agriculture, celui qui s'impose notamment comme étant le premier groupe transformateur fromager au monde a reçu l'approbation des autorités sanitaires françaises pour reprendre la commercialisation de la poudre de lait infantile provenant de son usine de Craon, en Mayenne.

Celle-ci avait été touchée en fin d'année dernière par une contamination aux salmonelles, conduisant dès lors à une interdiction de vente de près de 1 400 lots de boîtes de poudre de lait pour bébé de la marque Lactalis au total.

Une confiance à restaurer

Il semblerait désormais que cette mésaventure appartienne au passé pour l'entreprise française puisque le préfet de la Mayenne, en concertation avec le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, a décidé de lever l'interdiction de commercialisation de ces produits, deux mois après la reprise de la production au sein de l'usine de Craon, en juillet dernier. Si les choses reviennent peu à peu à la normale, Lactalis, deuxième groupe agroalimentaire français derrière Danone, aura encore besoin de temps pour rassurer les professionnels du secteur comme le grand public.

Un rapport parlementaire rendu pendant l'été a en effet mis en lumière le fait que les auto-contrôles pratiqués par les industriels du secteur ne sont pas suffisants pour éviter le drame qui s'est joué l'an dernier. De son côté, au cours du printemps, le groupe fondé en 1947 et actuellement dirigé par Daniel Jaouen et Emmanuel Besnier avait présenté ses excuses aux familles concernées et aux consommateurs en nourrissant l'ambition de « réparer et améliorer ce qui doit nécessairement l'être » afin de restaurer la confiance.