La surélévation des bâtiments, une fausse bonne idée ?

Surélévation

EPISODE 3/4. En théorie, cette technique qui est aussi parfois qualifié d'exhaussement permet de loger plus d'habitants dans les grandes villes. 10.000 immeubles, soit 40.000 potentiels nouveaux logements, seraient concernés à Paris. En pratique, entre les coûts, les incitations pour convaincre les copropriétés et les obstacles politiques, la surélévation n'est pas une solution miracle.Troisième volet de notre série « La densification, remède à la crise du logement neuf dans les métropoles ? »

Publié le 03-03-2021 par César Armand

Et si soulever le plafond des immeubles était l'occasion de construire « un tissu urbain bienveillant, harmonieux et durable », pour reprendre l'expression de la ville de Paris ? Au lendemain de la présentation du « pacte pour la construction parisienne », ajouter ou plusieurs étages à un bâtiment existant répond en effet aux exigences du plan local d'urbanisme bioclimatique en cours d'élaboration par la capitale. Selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR), 10.000 immeubles pourraient faire l'objet de surélévations, soit environ 500.000 mètres carrés de surfaces de plancher, équivalent à plus de 40.000 logements.

Construire la ville sur la ville a bien des avantages : encourager la mixité - du résidentiel parfois au-dessus de bureaux -, éviter l'imperméabilisation des sols - le terrain est déjà artificialisé -, protèger la végétalisation - elle peut même en ajouter -, protège le patrimoine - elle est très encadrée en ce sens - et restructure plutôt qu'elle ne démolit. De même qu'elle est bas-carbone - érigée en bois le plus souvent -, favorise un chantier optimal - en construction hors-site généralement -, a une dimension collective - associe la copropriété -, crée des communs - un ascenseur, un local vélo... - et est évolutive dans le temps.

Outre Paris, seul le marché des grandes villes permet à ces opérations de trouver un équilibre économique et financier avec un prix de vente minimal à 5.000 euros le mètre carré, témoigne Vincent Furer, président de Valerty

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