La Société Générale rattrapée par le scandale Euribor

Siège Société Générale

Pour solder l'affaire Euribor, la Société Générale va devoir verser une amende de 446 millions d'euros à la Commission européenne.

Publié le 05-12-2013 par Emilie Huberth

Une amende record pour la Société Générale


Après la crise des subprimes et l'affaire Kerviel, l'épisode Euribor ne contribue pas à redorer le blason de la Société Générale au sein du secteur financier. En reconnaissant sa responsabilité dans la manipulation de l'indice de référence Euribor, la banque de la Défense veut ainsi faire amende honorable. Condamnée par l'autorité de concurrence bruxelloise, elle fait valoir que les procédures de soumission des taux sont aujourd'hui renforcées et auditables, tout en attribuant la quasi-totalité des fraudes à un sous-traitant. Pour régler cette amende de 446 millions d'euros, la Société Générale va certainement utiliser sa provision pour litiges, renforcée de 200 millions d'euros au troisième trimestre pour atteindre un total de 700 millions d'euros.



Les bons résultats de la Société Générale


Cette amende tombe au moment même où la Société Générale comptait figurer parmi les bons élèves du secteur financier. Le groupe bancaire avait notamment annoncé en septembre 2013 sa mise en conformité avec les exigences réglementaires des accords de Bâle III. La Société Générale pouvait ainsi se targuer d'un ratio de fonds propres "core Tier 1" de 9,9%, tandis que son résultat net s'est vu multiplié par 6 sur l'année 2013, pour s'élever à 534 millions d'euros. Cette amende ne remet donc pas en cause les objectifs de la Société Générale à court terme, mais pourrait pénaliser son ratio de fonds propres "core Tier 1". A noter toutefois que le versement de cette amende, véritable reconnaissance de faute, ne place pas la Société Générale à l'abri d'éventuelles poursuites en justice.

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