La Société Générale pénalisée par les activités de marché

La Société Générale pénalisée par les activités de marché

La Société Générale a vu ses revenus rester stables dans la banque de détail, mais accuser une forte baisse dans les activités de marché.

Publié le 04-05-2018 par Emilie Huberth

Contre-performance sur les activités de marché

 

Dans un communiqué de presse publié ce matin, la grande banque française Société Générale a publié ses résultats économiques et financiers pour le premier trimestre de l'exercice 2018. Ce trimestre a été fortement affecté par des revenus en baisse de 18% dans les activités de marché, à savoir le marché des actions, le marché obligataire, celui des crédits et des changes de devises.

La deuxième banque française en termes de capitalisation boursière a ainsi vu son résultat net progresser de 13,8%, ce qui représente 850 millions d'euros, en conformité avec les attentes des analystes. En effet, les contre-performances des activités de marché ont été partiellement compensées par un certain dynamisme, mesuré, dans la banque de détail, et surtout par une réduction de 67% de ses provisions pour mauvaises créances.

Globalement, le produit net bancaire, indicateur phare du secteur, recule de 2,8%, et atteint seulement 6,29 milliards d'euros, en dessous des attentes des analystes qui tablaient sur 6,48 milliards d'euros.

 

La confiance demeure

 

Selon son directeur général, Frédéric Oudéa, « le groupe Société Générale enregistre, en ce premier trimestre 2018 et au démarrage de la mise en oeuvre du plan stratégique Transform to Grow 2018-2020, des résultats globalement en ligne avec nos ambitions stratégiques. Les performances commerciales sont solides pour l'essentiel de nos métiers, notamment de banque de détail, et en dépit de l'évolution contrastée des différentes activités de marché, le groupe dégage une rentabilité sous-jacente très encourageante ».

Par ailleurs, Société Générale a annoncé poursuivre les négociations pour solder les litiges en cours, en particulier sur l'affaire du Libor en Europe, et celle du fonds souverain libyen LIA. Ses provisions pour litiges sont d'ailleurs restées stables en ce premier trimestre de l'année 2018, à 2,3 milliards d'euros. La Société Générale a par ailleurs affirmé que, sur ces dossiers, elle dispose maintenant d'une « bonne visibilité sur l'impact financier probable » des litiges.

Frédéric Oudéa a donc pu réaffirmer sa confiance dans l'avenir et dans les capacités de sa banque d'atteindre ses objectifs : « avec une équipe de direction générale renouvelée, le groupe est plus que jamais confiant dans sa capacité à conduire avec succès toutes les transformations en cours et respecter ses objectifs stratégiques et financiers », a déclaré Frédéric Oudéa.

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