La remontée des taux obligataires fait trembler les Bourses

La bourse de new york termine en ordre disperse

Face à une inflation "extraordinairement élevée" aux Etats-Unis, la Banque centrale américaine est prête à durcir sa politique, ce qui commence à relever les taux d'intérêt des emprunts d'Etat. En Europe aussi, les banques centrales vont se retrouver face à dilemme : choisir entre garder des politiques monétaires ultra-accommodantes, au risque de voir l'inflation s'installer durablement, ou remonter leurs taux, ce qui pèse sur la capacité d'emprunts des Etats... comme des entreprises et des ménages.

Publié le 12-04-2022 par latribune.fr

La flambée des prix de l'énergie et l'inflation persistante qu'elle entraine commence à peser sur le marché obligataire. A la veille des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui s'annoncent stratosphériques, Wall Street a fini en baisse lundi (le Nasdaq à -2,18% et le Dow Jones à -1,19%), la hausse continue des rendements obligataires ayant pesé sur les grandes valeurs de croissance. Si les Etats ne sont plus en capacité d'emprunter à bons prix, les entreprises et les foyers vont en subir les conséquences.

La tension sur le marché obligataire a été "le plus gros facteur ayant nui au marché boursier, car nous avons vu le Nasdaq mener la baisse", a indiqué Karl Haeling directeur pour les marchés des capitaux chez LBBW à New York.

Inflation contre emprunts d'Etats

Partout, les rendements des emprunts d'Etat continuent de grimper avec la crainte d'un emballement de l'inflation susceptible d'entraîner un resserrement monétaire de plus grande ampleur aux Etats-Unis. "Nous nous attendons à ce que l'inflation CPI (indice des prix à la consommation, ndlr) en mars soit extraordinairement élevée en raison de la hausse des prix causée par (Vladimir) Poutine", a indiqué Jen Psaki lors de son point presse quotidien.

Elle a précisé que la Maison Blanche s'attendait à observer une "grande différence" entre le chiffre général de l'inflation et celui de l'inflation dite "sous-jacente", qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation, ceux-là mêmes qui ont bondi depuis l'invasion russe

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