La politique anti-harcèlement de Twitter détournée par l'extrême-droite américaine

La politique anti-harcèlement de Twitter détournée par l'extrême-droite américaine

Twitter a durci ses règles concernant la publication de photographies et vidéos. Cependant, aux États-Unis, sa politique anti-harcèlement a été détournée par l'extrême-droite.

Publié le 06-12-2021 par Nolwenn Guengant

Twitter le reconnaît, il y a des erreurs dans sa nouvelle politique anti-harcèlement. Le réseau social a décidé, il y a quelques jours, de permettre à ses utilisateurs (hors personnalités publiques) de demander à ce que des photographies et/ou vidéos sur lesquelles ils apparaissent et publiées sans leur accord soient retirées. Mais cette nouvelle règle a été largement détournée.  


Lutte contre le « doxxing »


« Nous avons été informés d'un nombre significatif de signalements malveillants et coordonnés, et malheureusement, nos équipes ont fait plusieurs erreurs. Nous avons rectifié ces erreurs et nous procédons à une enquête interne pour s'assurer que ce règlement soit utilisé comme il se doit » a indiqué le réseau social concurrent de TikTok ou encore Facebook et Instagram (groupe Meta). Mais qui a détourné les nouvelles règles du réseau ? L'extrême-droite américaine. Le compte de Gwen Snyder, militante et chercheuse, a par exemple été bloqué à cause de photographies prises en 2019 d'un homme politique présent à une manifestation des Proud Boys. « Le fait que Twitter élimine mon travail de sa plateforme est incroyablement dangereux et va favoriser et encourager les fascistes. » Et elle n'est pas la seule à être la cible de ces signalements en masse. La nouvelle règle de Twitter repose bien entendu sur de bonnes intentions. Néanmoins, comme l'ont indiqué divers experts, elle est difficile à mettre en oeuvre.

 

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