Progrès du marché

La récente publication du baromètre du commerce en ligne de la Fevad ainsi que celle des sites les plus visités de Mediamétrie / Net Ratings montrent que le secteur du commerce en ligne a encore progressé durant le deuxième trimestre 2016. Les achats sur Internet ont en effet augmenté de 15 %, et représentent sur le semestre 17,4 milliards d'euros pour la seule période d'avril à juin 2016.

Cette croissance profite à de nombreux acteurs, mais qui ne sont pas toujours ceux que l'on croit. En effet, si Amazon et Cdiscount trustent toujours les places de leader pour l'instant, le rachat de Darty par une Fnac plus que jamais ambitieuse pourrait bien bouleverser la donne dans les mois à venir. En effet, les acteurs traditionnels de la distribution profitent aussi massivement de l'essor du commerce en ligne, en particulier l'agitateur culturel, qui est en plus l'un des pionniers du commerce en ligne français.

Amazon en ligne de mire

Troisième site le plus consulté par les internautes, celui de la Fnac va de surcroît bénéficier prochainement du rachat de Darty. Actuellement, un groupe de travail a été constitué pour réfléchir à l'avenir des deux sites de vente en ligne, qui totalisent à eux deux plus de 12 millions de visiteurs uniques par mois, soit plus que Cdiscount, et presque autant qu'Amazon. Une fusion des deux pourrait donc créer une petite révolution dans le paysage de la vente en ligne en France, et consacrer la Fnac comme nouveau leader du secteur.

Dépasser Amazon en matière de trafic n'est toutefois pas l'objectif du distributeur de produits culturels et high-tech. Pour Alexandre Bompard, l'objectif est plus de devenir le premier distributeur omnicanal de France, en jouant sur les synergies entre la vente en magasin et la vente en ligne.

Pour y parvenir, la Fnac travaille sur trois chantiers distincts mais convergents : le développement du commerce mobile, l'optimisation des données client, et l'amélioration de l'efficacité opérationnelle. Si elle réussit à mener à bien chacun d'entre eux, les pure players que sont le géant américain et la filiale de Casino risquent fort d'en pâtir.